J’ai écrit ici (http://drobert-photo.blogspot.fr/2012/06/tipa-le-doigt-dans-lil.html) à quel point je pensais que les prix TIPA étaient devenus totalement fantaisistes et ne méritaient plus ni le respect ni le crédit qu’on leur accordait il y a encore quelques années.
L’EISA (European Imaging and Sound Association) nous montre,
fort heureusement, qu’il est encore possible de décerner des prix annuels
présentant l’apparence du sérieux et de la crédibilité (http://www.eisa.eu/). D’abord, on se limite à 16
prix en photo, ce qui est bien assez —à comparer avec les délirants 40 prix de
la TIPA. Ensuite, les catégories sont moins fantaisistes et font preuve de
davantage de bon sens et de réalisme, sans chercher à prendre le consommateur pour un imbécile
ni pour une vache à lait.
Certes, il y a encore des points qui font hausser (ou
froncer, selon le cas) les sourcils :
«European Professional Compact System
Camera» : ah bon, ça existe un compact
«professionnel» ? Moi je vois peu de pros avec des compacts en
bandoulière…
«European Travel Camera» : ah bon, c’est
vraiment une catégorie, ça ? Et comment la caractériser par rapport à
«European All Weather Camera» ? On se fait un «Travel quand
il fait beau» et un «Travel quand il pourrait faire mauvais»,
j’ai bien compris ? Pas très sérieux.
Ce n’est pas tout : «European SLR Camera»,
«European Advanced SLR Camera», jusque là, on comprend, encore
qu’il aurait mieux valu «European Entry Level SLR Camera» pour bien
positionner la première catégorie par rapport à la deuxième (il n’y a pas de
honte à être un produit d’entrée de gamme!)… Mais quand on ajoute
«European Camera» tout court, comment cette catégorie
s’articule-t-elle avec les précédentes ? Et «European Professional
Camera» qui arrive encore par là-dessus, elle se met où ?
Comme on le voit, tout cela n’est pas d’une parfaite
limpidité.