J’ai toujours été Nikoniste —et quand je dis « toujours »,
je veux dire depuis le milieu des années 70, ce qui ne date donc pas d’hier.
Depuis 2006 et mon retour à la photographie que j’avais quelque peu délaissée pendant
une dizaine d’années, je me suis toujours efforcé d’acquérir le meilleur
matériel autorisé par mon budget : d’abord un D200 et un zoom trans-standard
17-55/2.8, puis un D2xs, puis un des tous premiers D3, un D300, un D700, un
D3s, le tout complété par la « Sainte Trinité » des 14-24, 24-70 et
70-200, tous en f/2.8. Et aussi un 105 macro, un 50/1.4, un 85/1.4, un 135/2
DC, un merveilleux 200-400/4, un 85/2.8 à décentrement et bascule, aujourd’hui
remplacé par un 24 mm ejusdem farinæ, plus toute une panoplie d’accessoires
divers.
Bien évidemment, tout cela ne tient pas dans mon gros sac à
dos Kiboko, et même si cela tenait, il serait bien trop lourd à porter pour des
marches de plus de quelque centaines de mètres (et probablement moins sous le
soleil estival et quand ça monte…!).
Ce matériel est irremplaçable et je ne songe d’ailleurs
nullement à le remplacer. La robustesse de mes D3, leur fiabilité par tous les
temps, leur exposition parfaite, leurs performances en très basses lumières et leur auto-focus éclair sont sans équivalent
sur le marché, et pour la plupart de mes « opportunités photo » je ne
les échangerai pour rien au monde. La plupart du temps je prends un des D3, parfois
les deux ; quand il faut faire léger ou plus discret, je prends le D700.
La méthode est parfaitement rôdée, les check-lists sont au point, et je peux si
nécessaire manipuler sans erreur tous ces boîtiers en pleine obscurité, y
compris lorsqu’ils s’agit de changer d’objectif.
Seulement, voilà, et même si cela me chagrine de l’avouer :
lorsque je pars en vacances, sans but précis, ou que je sors tout simplement de
la maison sans projet photographique particulier, il m’arrive souvent de ne
prendre aucun de ces matériels, afin de ne pas m’embarrasser pour rien. J’ai
donc commencé il y a quelque temps déjà à rechercher des solutions alternatives
qui me permettraient d’économiser du volume et du poids sans (trop) sacrifier les
performances et la qualité d’image à laquelle je suis attaché. Le Leica étant
absurdement hors de prix, et offrant surtout des performances somme toute fort
médiocres eu égard audit prix, je me suis intéressé à nouveau système développé
par Fuji sous le nom de « gamme X ». Ne pouvant renoncer au concept
de viseur optique, j’ai suivi avec attention les progrès du vaisseau-amiral de
cette gamme, le X-Pro 1, depuis les premiers essais jusqu’aux plus récents
firmwares qui ont considérablement amélioré les performances du boîtier en ce
qui concerne l’autofocus, l’écrire des données sur la carte, etc.
Bien conscient des multiples défauts du petit frère X100, j’ai
vu avec satisfaction sortir le X100S, qui semble-t-il l’améliore
considérablement. Tout aussi conscient des faiblesses du X-Pro 1, j’ai
longtemps attendu l’annonce du X-Pro 2, et voyant arriver les vacances d’été
sans que rien ne se profile à l’horizon, j’ai décidé de sauter le pas et d’acheter
un X-Pro 1 d’occasion, pour limiter les dégâts au cas où, ainsi qu’un 35/1.4 (c’est
l’équivalent du 50 mm sur capteur plein format), un 18/2 (équivalent 28 mm) et
un zoom téléobjectif 55-200 mm, hélas ! à ouverture glissante. De
meilleures optiques seront sans doute disponibles dans l’avenir puisque
plusieurs fabricants s’intéressent à cette gamme, en particulier Zeiss, qui
vient de sortir plusieurs objectifs dont les performances ne semblent toutefois
pas véritablement supérieures à celles des excellents objectifs Fuji à focale
fixe.
C’est donc une réorientation fondamentale par rapport aux
reflex dont j’ai toujours eu l’habitude… Je vous tiendrai au courant des
résultats pratiques de l’expérience sur ce blog
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