mardi 5 septembre 2017

Je quite Ipernity — I am leaving Ipernity

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J’ai rejoint le site de partage de photos Ipernity au printemps 2013, parce qu’étant devenu propriété de Yahoo, je prévoyais que Flickr, dont j’étais membre payant depuis 2006, allait rapidement se transformer de site de partage de photos en simple réseau social.

J’ai été extrêmement heureux de trouver Ipernity, que des amis de Flickr qui, eux aussi, étaient en train de le quitter, m’avaient recommandé. L’interface était simple et élégante, les gens avaient l’air sympa, et même les administrateurs semblaient ouverts et à l’écoute. C’était évidemment une bien plus petite communauté que celle de Flickr, mais cela me convenait aussi.

J’ai passé quelques années très agréables sur Ipernity. La plate-forme n’avait pas que des qualités mais l’ambiance y était bonne, et je m’y étais tout de suite senti chez moi.

Et puis, nous entendîmes parler des problèmes financiers que connaissait le site. Jadis l’enfant chéri de son créateur, il était devenu le poids mort qu’on n’a plus envie de traîner. Une association à but non lucratif, créée par des membres du site, reprit le flambeau, sans pour autant disposer des fonds qui, selon moi, étaient indispensables à la survie d’Ipernity, à sa modernisation, à sa croissance. Cependant, j’étais prêt à leur donner une chance ; je décidai de rester, alors même que bien souvent parmi mes contacts et les membres des groupes auxquels j’appartenais, je constatais des départs en série.

Et puis, début septembre 2017, l’association qui gérait désormais Ipernity annonça que les comptes gratuits allaient être désactivés (cela ne me gênait pas, j’avais toujours eu un compte payant), et que le prix de l’abonnement allait être substantiellement revu à la hausse (cela ne me gênait pas non plus, aussi longtemps que le nouveaux restait proportionné au service rendu).

Mais il y a eu plus.

En fait, les malheureux cochons de payants qui avaient eu la mauvaise idée d’acheter deux années d’abonnement à l’avance, du temps de l’ancien propriétaire, allaient voir leur statut révoqué et leur compte effacé, alors même qu’il leur restait encore des mois (neuf, dans mon cas) d’abonnement à courir, déjà payés. Seule solution pour éviter cela : payer de nouveau, au nouveau tarif. Payer une seconde fois pour le même service, quoi.

Je peux éprouver de la sympathie pour un projet, et cela peut se traduire en termes financiers, mais je déteste qu’on me prenne pour un imbécile, ou pour une vache à lait. Le comportement de l’association IMA (Ipernity Members Association) était déloyal, injuste, moralement indéfendable. Je ne me laisserais ni faire, ni traire.

J’ai donc, à regret, quitté Ipernity, et j’encourage d’autres photographes à faire de même, sauf si cela les amuse de payer une deuxième fois pour la même chose. Personnellement, je vais retourner sur Flickr, avec de nouveaux espoir maintenant que le site est passé dans le giron de Verizon.

Mais je posterai aussi mes photos sur 23HQ, une communauté beaucoup plus petite mais qui semble bien sympathique. Histoire de ne pas mettre tous me soeufs dans le même panier.

Je souhaite le meilleur à mes amis qui ont choisi de rester sur Ipernity, et j’spère qu’ils n’auront jamais à regretter leur décision. Je persiste à penser qu’Ipernity est terriblement en manque de cash, et ce n’est pas en appliquant des règles comme celle-là qu’ils vont recruter en masse… Personnellement, je ne recommanderai certainement à personne d’aller sur Ipernity désormais.

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I joined Ipernity in the Spring of 2013, because under the ownership of Yahoo, I knew that Flickr, of which I had been a paying member since 2006, would become a social network instead of a photo-sharing site.

I was extremely happy to find Ipernity, which fellow fleeing Flickrites had mentioned to me as their new home. The interface was simple and sleek, the people seemed nice, even the admins were open and responsive. It was a much smaller community than Flickr, and that was fine, too.

I spent some very happy years on Ipernity. The platform was sometimes quirky but the ambiance was right, and I had felt at home right from the start.

Then, we heard about the recurring financial problems that the site was facing. Once the cherished offspring of its creator, it had fallen out of favor. Christophe Ruelle wanted out. A not-for-profit organization took over, created by some members. This initiative was fine as a matter of principle, but to me it lacked the kind of funding that Ipernity desperately needed. However, I was ready to give it a chance and decided I would remain a paying, Club member. In spite of the fact that I was seeing, among my contacts and the members of my groups, more and more good people leave.

Then, at the beginning of September 2017, the announcement was made that free accounts were to be canceled (this did not bother me, as I was a paying member), and that subscription prices were to be increased (that did not either, as long as the new prices were going to remain proportionate).

Yet, there was more.

Indeed, those people who had paid their subscriptions in advance for a year or two, as was my case, but had done so before the magic cutoff date of May 2, 2017, would see their Club status revoked, and their accounts terminated, unless they accepted to pay again, at new prices.

What? I paid for a subscription until June 2018, and I’m being kicked out in September 2017, unless I pay again a full, hiked-up subscription price? True, I paid my subscription to the previous owner of Ipernity, not to the current ones, but certainly, when you take over a platform, you take care of this “little problem” of the loyal, dues-paying members that are your most faithful and trusted client base, right?

Well, wrong. In this case, apparently, this had not been done.

I can sympathize with a project, but I hate being taken for a fool. This is unfair and immoral, and I will not condone it.

Therefore, I am regretfully leaving Ipernity, and I will encourage others to do the same, unless they accept to be taken advantage of, which is, after all, everyone’s personal business. I will go back to Flickr, with the renewed hopes I can now have for that platform under the new ownership of Verizon.

I wish the best of luck to all my Ipernity friends who will remain, and hope they will not regret their decision. I still think Ipernity is terribly underfunded, and it is not with policies like this one that they will attract a lot of new members. I, for one, will certainly not encourage anyone to join Ipernity now.


lundi 17 avril 2017

Nouvel objectif: le PC Nikkor 19mm ƒ/4E ED

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Les objectifs à bascule et décentrement (“tilt-shift” en anglais) sont lourds, massifs, compliqués à utiliser, lents à régler, comparativement peu ouverts, et en plus à mise au point manuelle... Si l’on ajoute qu'ils sont particulièrement coûteux, autant dire qu'ils cumulent les handicaps, ne sont pas à mettre entre toutes les mains, et énerveront la plupart des utilisateurs qui se lasseront rapidement de ne pas parvenir à obtenir de résultats satisfaisants.

En revanche, celles et ceux qui auront pris le temps d'apprendre la théorie, puis d'apprendre à les maîtriser sur le terrain, seront récompensés par des performances incomparables, un contrôle inégalé sur les conditions de prise de vues, et la possibilité de réaliser des images tout simplement impossibles à obtenir avec des objectifs classiques, quelles que soient par ailleurs leurs qualités optiques.






Le Nikkor 19mm ƒ/4 est le dernier tilt-shift lancé par Nikon. Mécaniquement, il est très supérieur à tous ses prédécesseurs, autorisant d'infinies combinaisons entre bascule, décentrement et rotation. Sa très courte focale permet d'envisager des photos que le 24mm ne permettait pas, et ses qualités optiques sont, à l'évidence, d'un niveau particulièrement élevé, en faisant ainsi le complément idéal d'un capteur de haute définition comme celui du D810.

Le Nikkor 19mm ƒ4 tilt-shift, monté sur un D810


Cet objectif, mis sur le marché fin 2016, est tout récent, et j'ai acheté le mien en mars 2017.

L’objectif décentré vers le haut, et basculé vers le bas:
une combinaison sur le même axe rendue possible car les bagues de rotation
autorisent ces mouvements sur tous les axes
   

Tilt-shift lenses are heavy, bulky, complicated to use, difficult to set, relatively slow in terms of aperture, and manual focus to boot...!

If one adds to that the fact that they're particularly expensive, it's obvious they pile up cons over drawbacks, are not to be placed into any hands, and will enervate the hell out of most users who will quickly tire of not being able to obtain satisfactory results with them.

The various positions that this lens can take: from left to right,
base position, shifted, and tilted


However, those who will have taken the time to learn the theory, then the time to learn to master tilt-shift lenses in practice, will be hugely rewarded by outsanding performance, unequaled degree of control over framing and shooting parameters, and the possibility to produce images that are simply impossible to obtain with any conventional lens, regardless ot its optical qualities.

Perfect example of a gorgeous (and otherwise impossible to obtain) photograph
that becomes real with a tilt-shift, wide-angle lens


The 19mm ƒ/4 Nikkor is the atest tilt-shift launched by Nikon. Mechanically, it is way above and beyond any of its predecessors and allows for infinite combinations between shift, tilt and rotational movements. Its very short focal length allows one to contemplate framing options that were impossible with the 24mm lens, and its optical qualities are, obviously, at a particularly high level. It is thus the ideal complement to a high-resolution sensor such as the one in the D810.


This lens is quite recent, having been launched in late 2016, and I bought my copy in March 2017.

vendredi 31 mars 2017

Ma nouvelle rotule : le Cube Arca-Swiss


En tant que photographe paysagiste et d’architecture, j’ai régulièrement recours à un trépied. En tant qu’utilisateur d’objectifs à bascule et décentrement, ce recours s’impose d’autant plus, que ce soit pour bien aligner le plan focal, pour réaliser un panorama ou une pose longue, ou tout simplement pour fignoler le cadrage.

Je sais donc l’importance de posséder un trépied de qualité, et j’ai eu la chance de lire il y a des années les avis de photographes dont la sagesse m’a évité d’acheter successivement trois ou quatre trépieds de qualité médiocre (et impossibles à revendre), avant de me décider à investir dans un modèle de qualité. Je suis donc tout de suite passé au trépied Gitzo en fibre de carbone, je possède le mien depuis pas loin de dix ans, et il est quasiment comme neuf.

Je sais également l’importance d’utiliser une rotule de bonne qualité. Qu’elle soit du type « boule » (ma préférence) ou non, la rotule est tout aussi importance que les jambes du trépied. Pour la photographie générale, j’utilise une RRS (Really Right Stuff) modèle BH-55, que je possède là encore depuis des années et qui fonctionne comme au premier jour.

Mais, d’aussi bonne qualité que soit cette rotule, le système à friction auquel elle fait appel trouve ses limites lorsqu’il s’agit de procéder à des ajustements minutieux, précis et répétables. Et comme j’aimerais m’intéresser davantage à la macrophotographie, et en particulier à la technique dite du focus stacking, j’ai été conduit à regarder les têtes dites « à engrenages » (geared heads), et les critiques et essais lus sur le web m’ont rapidement convaincu que, pour vraiment bien faire, et reproduire, en somme, la démarche intelligente décrite ci-dessus à propos du trépied, le seul choix possible était celui de la tête Arca-Swiss dite « Cube » ou C1.




Ayant fait l’acquisition de l’objet, je souhaite livrer ici quelques-unes de mes premières réflexions.

Le Cube est lourd et volumineux, mais si sa géométrie lui donne une apparence massive, il n’est pas fondamentalement plus encombrant ni plus pesant que ma BH-55. Il arrive dans une boîte de carton noire, correctement protégé par de la mousse mais sans plus, et accompagné de deux minables pages d’instructions agrafées (en anglais seulement, et un anglais approximatif) qui font vraiment bon marché, comme ce qu’on s’attendrait à trouver sur un ersatz fabriqué en Chine —et encore, dans ce cas, le papier serait probablement glacé. Il est vrai qu’utiliser le Cube ne nécessite pas des centaines de pages d’instructions détaillées, d’autant plus que les acheteurs potentiels de ce produit seront dans la plupart des cas des photographes expérimentés, qui seront sans doute capables de faire fonctionner la bête sans lire le mode d’emploi. Mais quand même, vu le prix de vente, on pourrait s’attendre à quelque chose de moins amateur, à moins qu’il ne s’agisse tout simplement de snobisme à rebours.

De même, le Cube arrive dans un banal sac plastique genre Zip-Loc, sans le moindre étui. Je pensais que Nikon était le champion du monde des sacs pourris, vu la qualité toute relative de ceux que la marque livre avec ses objectifs (y compris les plus chers, voire mon récent PC 19mm ƒ/4 à décentrement et bascule), mais Arca-Swiss les bat à plate couture : il n’y a même pas le moindre sac. Une sacoche en cuir existe, semble-t-il, mais pour l’avoir, il faut encore allonger l’addition de plusieurs centaines d’euros !



Au chapitre des réglages, donc, le Cube bascule d’avant en arrière et de droite à gauche ; il pivote aussi d’un bloc sur son axe, ou seulement au niveau de la platine qui porte le boîtier. Tous ces réglages sont faciles à comprendre et présentent une bonne douceur de fonctionnement, à l’exception, hélas ! des deux engrenages principaux, qui certes ne souffrent pas du moindre jeu, mais sont durs à manœuvrer, y compris lorsque le réglage de la friction est au minimum… Espérons qu’il ne s’agit là que d’un défaut de jeunesse et que cette dureté mécanique disparaîtra à l’usage.

En ce qui concerne la stabilité de l’ensemble, c’est un succès : les deux mécanismes de pivotement, une fois bloqués, demeurent exactement en position, et quant aux engrenages, on se doute bien que, vu la résistance qu’ils opposent au mouvement, leur comportement demeurera irréprochable, même avec un lourd boîtier et un lourd objectif. Tel est bien le cas. Pas besoin de les bloquer, et d’ailleurs, rien n’est prévu pour cela. Les réglages sont très fins et précis, et s’il était possible de faire tourner les molettes plus facilement, ce serait parfait.



Un petit cocorico pour finir : en dépit de son nom, Arca-Swiss n’a plus rien de suisse depuis belle lurette, c’est devenu une marque parfaitement française, établie à Besançon avec un magasin de pièces à Nîmes. On maintient soigneusement les apparences, cela étant : outre le sommaire mode d’emploi décrit ci-dessus, mon Cube me parvint avec un petit feuillet A5 vantant les mérites d’une chambre Arca-Swiss… en allemand, pour commencer, puis en anglais… Pas un mot de français en vue ! Décidément, en dépit de l’Airbus et du TGV, la France a encore bien des progrès à faire en termes de réputation pour les produits haut de gamme, si un fabricant français de tels produits fait tout ce qu’il peut pour laisser croire à ses clients qu’il est suisse !

jeudi 9 mars 2017

Le «trésor» de l’artisan-plâtrier

Je pensais jusqu'à présent que le terrible quadruple meurtre d'Orvault n'avait pas de véritable mobile, en ce sens que le «trésor» que se serait accaparé la victime, et qui aurait été à l'origine du geste du meurtrier, me semblait n'avoir jamais existé.

Il s'avère que c'est tout le contraire: ce soi-disant trésor aurait existé, et la victime se le serait bel et bien accaparé, au détriment sans doute de sa sœur. La rancœur du meurtrier, sans pouvoir évidemment justifier ni même expliquer son terrible geste, se trouve ainsi motivée dans les faits. Il se pourrait bien qu'il ait raison: sa compagne, Lydie Troadec, aurait été spoliée par son propre frère, Pascal Troadec.

Ce qui me semble également révélateur, et que personne n'a encore commenté à ce jour, c'est que c'est le père de la victime et de sa sœur, alors artisan plâtrier, que aurait découvert ce «trésor» à l'occasion de travaux dans un vieil immeuble de Brest... Mais cependant, ces travaux, au cours desquels l'occasion survint de mettre au jour le magot (probablement caché dans l'épaisseur d'un mur, derrière une épaisseur de plâtre), ils avaient bien été commandés par quelqu'un, non? Par le propriétaire des lieux, non? Serait-ce à dire que notre honnête plâtrier (décédé depuis de mort naturelle, en tous cas on l'espère pour lui) aurait mis à jour le magot, et se le serait gentiment étouffé en douce, sans rien en dire audit propriétaire?

Bref, il aurait commis un vol au préjudice de celui ou de celle qui lui avait commandé les travaux (et l'avait payé pour ça, en plus!). À l'origine de ces terribles assassinats se trouverait donc un «péché originel», pour ainsi dire...

On ne peut qu'espérer que tout cela sera tiré au clair par l'enquête, que ce qui reste du trésor, s'il reste quelque chose, sera retrouvé et restitué à son légitime propriétaire.

Le proverbe a donc une fois de plus raison: «Bien mal acquis ne profite jamais»!

mardi 7 mars 2017

Site Voyage Forum: tous les ayatollahs ne sont pas morts!

Le site Voyage Forum (voyageforum.com) comporte, comme son nom l'indique, un forum très vaste et très complet où des dizaines de milliers de voyageurs viennent partager leurs expériences de tous types de voyages dans tous les pays possibles et imaginables.

Tout cela est excellent.

Le problème, c'est qu'il y a aussi une section intitulée “Photo et vidéo en voyage”, et que sur cette partie du site sévissent quelques ayatollahs aux ciseaux faciles, qui agissent en miliciens et hors de tout contrôle.

Je ne poste jamais de photos sur Voyage Forum. Néanmoins, récemment, j'en ai posté trois ou quatre, pour illustrer une discussion à laquelle je participais. Eh bien, figurez-vous que j'ai reçu de la police politique de Voyage Forum un mail me demandant (si, si) de ne plus poster de photos entourées d'un filet noir...!

Je n'en croyais pas mes yeux. Bien sûr, j'ai précieusement conservé ce mail. J'ai même écrit l'anecdote sur le forum lui-même, mais bien entendu, la nouvelle discussion que je venais de créer a immédiatement été effacée par lesdits ayatollahs. Prévoyant leur réaction, j'en avais fait une copie d'écran que je vous livre ci-dessous... Pardon de bousculer l'esthétique de ce blog, mais c'est pour qui vous puissiez bien lire le texte... Vous allez vous amuser!




Pareille bêtise nous pousse à nous demander comment l'Homme a réussi à sortir un jour des cavernes!

dimanche 1 janvier 2017

Forcer les gens à changer leurs mots de passe, c’est stupide et contre-productif



Comme vous sans doute, pour me connecter aux services en ligne de ma banque (car je ne fréquente quasiment plus le guichet), je possède un identifiant (qu’on m’a donné) et un mot de passe (que j’ai choisi). Ce mot de passe est le même depuis des années, car jusqu’à présent ma banque m’avait fichu la paix sur le sujet. Je suis le seul à le connaître (à part ma femme), je ne l’ai jamais communiqué à personne, et il n’a jamais été « compromis », comme disent les espions. Il n’est écrit nulle part puisque je l’ai mémorisé depuis des années, personne n’a jamais accédé frauduleusement à mon compte en banque, bref tout va bien.

Ou plutôt, tout allait bien, jusqu’à ce que ma banque (qui plonge de plus en plus dans le stupide, ça devient inquiétant) m’a notifié que, « pour ma sécurité », il allait falloir que je change de mot de passe…

Ma sécurité ? Quelle sécurité ? Je suis parfaitement en sécurité à l’heure actuelle, merci.

Que craint-on ? Qu’au fil des années, j’aie disséminé mon mot de passe auprès de louches personnages, qui auraient cependant attendu, en hésitant, avant de basculer dans la délinquance et de venir me piquer mon pognon ? La DGSE a-t-elle eu vent de ce qu’un de ces malandrins s’apprêterait à passer à l’acte, pour qu’il faille que je change d’urgence le mot de passe ainsi imprudemment confié il y a des lustres ?

Parce que sinon, je ne vois vraiment pas pourquoi on m’oblige à modifier un mot de passe qui est aujourd’hui tout aussi secret qu’il l’était au premier jour ! Si encore il y avait eu « compromission », ou même simplement doute, eh bien je comprendrais qu’on me demande de le changer, en vertu de ce fameux principe de précaution qui nous empoisonne tant la vie en faisant de nous de perpétuels assistés, des enfants mal grandis et déresponsabilisés… mais dans mon cas, rien de tout cela.

Ou bien serait-ce que ma banque (la Société Générale) se serait fait piquer les données de ses clients, comme un Facebook ou je ne sais quel vulgaire site de rencontres, et n’oserait pas le dire ? Là, ce serait un scoop !

Donc, première conclusion : me demander de changer mon mot de passe est stupide, idiot, imbécile, injustifié.

En second lieu, c’est contre-productif.

En effet, qu’attend-on avant tout d’un mot de passe ? Qu’il soit secret, et qu’il le reste.

Or, entre les mots de passe du boulot et ceux de la vie privée, ce sont plusieurs dizaines de combinaisons de chiffres et/ou de lettres qu’on nous demande de mémoriser… chose à l’évidence irréaliste et impossible —mais ça facilite le boulot des institutions qui, quand il y a eu intrusion, peuvent faire porter le chapeau aux clients pour n’avoir pas assez bien protégé leur mot de passe.

Car en pratique, que faisons-nous face à cette invasion, cette profusion de mots de passe qui envahit notre quotidien et qui, en plus, changent périodiquement ? Eh bien, faute de pouvoir tous les mémoriser sans erreur… on les écrit quelque part ! Et c’est bien là le comble de la bêtise, c’est qu’en nous demandant des efforts de mémoire déraisonnables, on nous pousse, que dis-je ? on nous contraint, en vérité, à compromettre la sécurité, parce que sinon, on ne se souviendra jamais de tout.

Ainsi donc, on se tire la proverbiale balle dans le pied, et je suis surpris que des banquiers raisonnables puissent ainsi se laisser enfumer par des informaticiens soi-disant spécialistes de la sécurité, qui n’ont pas deux sous de bon-sens, et poussent des millions de gens à faire des choses exactement contraires aux buts sécuritaires qu’ils affirment vouloir défendre.

En voilà encore qui devraient rapidement changer de métier.

Bonne année à toutes et à tous... malgré les neuneus, les idiots et les terroristes!

samedi 2 juillet 2016

Tailor4Less : do not shop there !



 Tailor4Less is the website of a China-based tailoring service which offers interesting prices for tailor-made graments. They also have a nice selection of fabrics to choose from. In March 2016, I ordered my first jacket from them, and during the following months, I ordered 4 more jackets, the last one in June. Five jackets @150 euros apiece at least, I left them over 750 euros (850 dollars) in a couple of months, not to mention a couple of shirts I bought from them as well.

Of all the 5 jackets, only 2 were satisfactory. The others always had a minor problem here or there, such as the top button of a two-button jacket positioned too high, in a position suited for a three-button jacket, but not for a two-button one. I kept them however, because I need to wear them and therefore I decided to overlook those defaults.

When I received my last gray wool jacket in June, however, that was the last straw.

First, you have to know that the only option Tailor4Less offered until now for jacket pockets was “angled” pockets, and not horizontal one. It may be more fashionable today, but much less classical, and I like classical. Anyway, because there was no other option, I accepted those “angled” pockets, even though I always found them a bit ridiculous.

Finally, when I was ready to order my last jacket, I saw that they were now offering an option to have horizontal pockets, so of course I selected that.

When my jacket arrived, big disappointment: the pockets were still “angled”, i.e. they had not complied with the specifics of my order. Moreover, the jacket featured 3 pockets, but that was my fault, a mistake I had made when configuring my order on their not-so-easy-to-use interface.

To top it off, the lapel buttonhole was positioned ridiculously high, only 1.5 cm below the end of the lapel, instead of the usual 2.5 cm (I checked on my other Tailor4Less jackets).

So, of course, I asked for “a remake”, as they say: I could accept the 3 pockets (my mistake), I suppose I could have lived with the “angled” pockets (although contrary to my request), but there was no way I would wear a jacket with a ridiculously located lapel buttonhole!

As you can imagine, things were not easy for me —although they could have been: there was one or two times I had a problem with an Amazon item, and every time they reimbursed my without any discussion and with no or very few questions asked. But, hey! Not everyone can be Amazon, I learned that at my expense.

Indeed, Tailor4Less began by asking my lots of questions. I was asked to take photographs of my jacket WHILE WEARING IT (very easy to do, as you can imagine, when you’re alone at home!). I complied with everything they asked… and eventually, they said they did not agree to a remake…!

I could not believe it. I tried to explain again, sent more photos showing the difference of measurements between that lousy last jacket and the previous ones, cut by themselves, all to no avail: the young guy at Customer Service (ha! what a joke!) I had to email half a dozen times seemed to know nothing about men’s garments (he called the lapel buttonhole a “trou” in French, literally “a hole”), and they persisted in refusing to remake or refund.

In the course of our exchanges, I told them I would not give them good reviews on the internet, as I was legitimate to do, and indeed as soon as I published my duly documented opinion on Trustpilot, they tried to have it deleted under the pretense that it did not agree with Trustpilot’s guidelines… Of course, they didn’t want it to be known, so they tried to silence me…!

They did not succeed and you will find that review here: https://fr.trustpilot.com/reviews/576007b00000ff000965e95f. It is very much like this post you’ve just read, so don’t necessarily bother reading it again. Just avoid Tailor4Less and advise your friends and acquaintances to do the same, as they are not worthy of your confidence.