dimanche 1 octobre 2017

Alors, ce Fuji, au retour d’Amsterdam ?




Rayon encombrement, poids, le Fuji est excellent. Même accompagné de 4 focales fixes, tout cela reste peu encombrant et plutôt léger dans le petit sac à dos Eastpak.

Rayon autonomie, c’est à peu près correct, même si je transporte en vérité 4 batteries (au lieu de 2 au maximum avec mon Nikon), et même si passer de « tiens, je n’ai plus qu’une barre dans cette batterie… » à « zut, la batterie est à plat ! » est parfois terriblement rapide, et surtout très imprévisible. Avec un bâton, on pense avoir encore de quoi faire au moins une bonne dizaine de photos, et parfois ça tombe en rideau bien avant cela !

Rayon agrément d’utilisation, les réflexes, l’emplacement des commandes, la façon même de photographier, sont assez différents. C’est un nouvel outil à apprendre, et on râle parfois de ne pas disposer des commandes figurant sur le D810, ou de ne pas pouvoir réaliser ce qui se fait si simplement sur l’autre boîtier… Cela dit, l’un dans l’autre le Fuji X-Pro 2 est agréable à utiliser, réactif et tombant bien en main (surtout avec le repose-pouce Lensmate). Dommage que le correcteur d’exposition, si… exposé, justement, aux manipulations involontaires, ne soit pas protégé par un verrou comme le barillet des vitesses ; on le déplace trop facilement sans s’en rendre compte.

Rayon qualité d’image… eh bien, quand on a le soleil plus ou moins dans le dos, la qualité est irréprochable, aussi bonne ou quasiment qu’avec mes optiques fixes Nikkor, Zeiss ou Voigtländer. Mais quand les conditions de prises de vues deviennent moins simples, la dynamique du capteur n’est pas tout-à-fait au rendez-vous : on crame plus facilement les hautes lumières de manière irrécupérable, et il est bien malaisé de « récupérer » les basses lumières sans créer un bruit numérique quand même un peu gênant. C’est vrai à la sensibilité de base de 200 ISO (encore un point en retrait par rapport aux 64 ISO du D810), et ça l’est encore plus quand il faut monter dans les tours du fait d’un éclairement plus limité.


Belle lumière de ¾ arrière: résultat impeccable (Fuji X-Pro 2, 23mm f/1.4)


Lumière sur l'avant de l'appareil: c’est encore très bien, mais il ne faut pas se louper sur l'exposition car ce sera plus difficile à récupérer... (Fuji X-Pro 2, 23mm f/1.4)
Plein contrejour, soleil dans le cadre: quasiment aucune marge de manœuvre! (Fuji X-Pro 2, 23mm f/1.4)

Le bokeh reste d’excellente qualité, et le point reste très facile à contrôler en manuel avec le focus peaking (Fuji X-Pro 2, 23mm f/1.4)
Rayon utilisation des objectifs, peu de reproches à faire, les bagues de mise au point des Fujinon sont quasiment parfaites, même si elles ne font, somme toute, que commander un moteur électronique qui fait varier le point. On jurerait presque qu’il s’agit de bagues mécaniques, surtout sur les objectifs dotés de butées, comme le 14mm f/1.4. Toutefois, reproche endémique, la bague des diaphragmes est presque sur toutes les optiques beaucoup trop facile à dérégler, l’encliquetage devrait être nettement plus prononcé.

Au final, aurais-je fait mieux à Amsterdam avec le D810 ? Oui, sans aucun doute, lorsque j’ai dû photographier à contrejour ou dans des situations de dynamique étendue. Les limitations du capteur Fuji (qui, soulignons-le quand même) demeure malgré tout d’(un excellent niveau) doivent-elles nous conduire à limiter nos prises de vues, et à ne pas déclencher lorsque l’éclairement est trop difficile ? Probablement, et même si c’est dans des cas assez rares, il est ennuyeux de ne pas pouvoir se reposer dans quasiment n’importe quelle situation sur les capacités du capteur, lorsqu’on a laissé à la maison un boîtier qui sait le faire.

Et avec les possibilités encore nettement accrues du D850 (que j’achèterai certainement d’ici quelques mois lorsque les éventuels plâtres auront été essuyés…), cet argument prendra encore davantage de poids.

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