dimanche 21 mars 2021

Les nouvelles sont-elles «anxiogènes»? Question bête!

Aujourd’hui 21 mars 2021, premier jour du printemps, la question du jour du Point était: «Trouvez-vous que les informations délivrées parles médias sont trop anxiogènes?»... On croit rêver!

Pire encore: à cette question, près de 88% des gens répondaient affirmativement!

«Anxiogène», voilà bien un des maîtres-mots de la novlangue actuelle!

Donc, si l’on comprend bien, lorsque les nouvelles sont, objectivement, alarmantes, il faudrait que les médias n’en disent rien? Bel éloge de la presse libre que cette incitation à l’auto-censure! N’informez pas le peuple, il ne veut pas savoir!

Quand, pendant la Seconde guerre mondiale, les sirènes retentissaient (en plein jour... ou en pleine nuit!) pour avertir d'un bombardement imminent afin que les gens se précipitent dans les abris, était-ce anxiogène, ou est-ce que cela permettait de sauver des vies?

On ne se posait pas la question!

Décidément, les gamins d’hier étaient plus matures que la plupart des soi-disant adultes d’aujourd’hui! Que 88% d’entre eux, précisément.

mardi 8 décembre 2020

Franchement, où ai–je la tête?

 Depuis une semaine, les chiffres significatifs qui décrivent l’épidémie de COVID–19 dans notre pays ne baissent plus. Ils stagnent. Et tous les grands cerveaux du gouvernement, tous ces gens qui sont allés dans plein d’écoles, se grattent la tête en se demandant pourquoi. Qu’est–ce qu’on a loupé? Que peut–il donc bien y avoir qu’on fait mal?

Il y a une semaine, on a autorisé les commerces de détail à rouvrir. Mais avec un protocole très strict, hein! Ce ne sont plus 4 mètres carrés par personne qu’il faut maintenant respecter, mais huit! En théorie. Sauf que, la France étant la France, j’ai pu constater aujourd’hui même en allant faire mes courses (derrière un masque FFP 3 et des gants latex) à Carrefour Écully, près de Lyon, que le magasin était bondé, et que les gens étaient les uns sur les autres, sans aucun respect des distances, en train d’essayer de s’entre–contaminer le plus activement et le plus efficacement possible...

C’est d’ailleurs à se demander ce que font tous ces gens, aux heures creuses d’un après–midi de semaine (mardi entre 15 et 16 heures)... Moi, je suis retraité, mais celles qui ceux qui s’entre–frottaient joyeusement autour de moi étaient pour la plupart encore très loin du troisième âge...! Visiblement, tout le monde n’est pas dans la plus profonde misère sociale et financière, loin s’en faut, et le télétravail s’accompagne sans doute çà et là de quelques... accommodements.

Mais bref, ce qui m’étonne, c’est qu’aucun de nos brillants cerveaux n’a apparemment eu l’idée de faire le rapprochement entre la réouverture des petits commerce et l’allègement du confinement d’une part, et d’autre part le fait que l’épidémie s’est arrêtée de reculer... La corrélation me semble pourtant évidente!

Ou alors, peut-être est-elle politiquement incorrecte?

mardi 24 novembre 2020

Les Français se sentent infantilisés? Mais ils SONT des enfants!

 Je lis aussi que, paraît-il, les Français se sentent infantilisés par les mesures gouvernementales, le confinement, les attestations de sortie, etc.

Mais méritent-ils vraiment autre chose? Que nous ont -ils montré, ces Français, lorsque le premier confinement a été levé, et qu’on leur a fait, précisément, confiance... tout en leur recommandant bien de continuer à pratiquer les gestes-barrière?

Ils nous ont très exactement montré qu’ils n’étaient que des enfants, en se comportant aussitôt avec une irresponsabilité puérile, comme si le virus n’existait plus, comme si tout recommençait exactement comme avant, comme s’il n’était plus nécessaire de prendre la moindre précaution...

À l’instar de la cigale de la fable, ils ont ainsi fait pendant  tout l’été et, oh! surprise, ont été tout étonnés lorsqu’à l’automne, est arrivée une seconde vague encore plus virulente que la première...!

Et on s’étonne, dans ces conditions d’être traités comme des enfants, alors même qu’on vient de démontrer que c’est exactement ce que nous sommes, pour une large majorité d’entre nous?

Nous n’avons que ce que nous avons mérité!

Un campement sauvage de migrants démantelé? C’est la bonne réponse!

 Je lis aujourd’hui que certains indignés professionnels donnent de la voix au motif que le campement sauvage de migrants qui venait de s’installer place de la république à Paris, a été aussiôt démantelé par la police.

Rappelons d’abord que, place de la République, les migrants n’y sont pas venus tout seuls: ils y ont été conduits par une ou plusieurs associations qui ont également procuré les centaines de tentes bleues érigées comme par magie en l'espace de quelques minutes. Ce sont donc, là encore, des professionnels de l’agitation sociale qui, en parfaite connaissance de cause, ont conduit ces migrants dans un lieu emblématique de la capitale, d’où ils ont pensé qu’il serait plus difficile d’expulser les occupants, du fait de la haute visibilité du lieu.

Ils se sont trompés. Et les forces de l’ordre ont eu raison de faire respecter... l’ordre, tout simplement.

Redisons que la France n’a pas vocation à porter tous les malheurs du monde. Redisons que notre capacité à accueillir des migrants est limitée, et déjà largement excédée. Redisons qu’hélas! les événements qui se sont multipliés en France et ailleurs en Europe au cours des dernières années, nous conduisent en particulier à faire preuve d’une inévitable méfiance vis-à-vis de soi-disant «demandeurs d’asile» qui, d’ici quelques semaines, n’hésiteront pas à remettre en cause (hélas! encore, parfois avec une violence meurtrière) la manière dont nous vivons, nos traditions républicaines ou religieuses, ou la manière dont nous enseignons dans nos établissements publics.

Ces «migrants»-là, dont la République n’a pas besoin, devraient être reconduits d’où ils viennent, certes dans le respect des droits humains, mais avec la constance et la fermeté qui s’imposent. Il est très clair que la France a largement, et depuis longtemps, dépassé la proportion de personnes d’origine étrangère sur son sol acceptable sans mise en péril de nos traditions, de notre mode de vie, de notre identité. Marcher dans les rues de certaines de nos villes, faire ses courses dans certains de nos supermarchés, le démontre amplement.

lundi 23 novembre 2020

Décapiter les pensions des retraités, quelle mauvaise idée!

 Depuis début 2020, ma femme m'a abonné au Point. Ce fut un de mes cadeaux de Noël. Malheureusement, au cours de cette année, j’ai trouvé que l’orientation du journal, ainsi que la qualité des articles, se dégradait, devenait inégale. Récemment, Le Point a ouvert ses colonnes à une scandaleuse diatribe du fils Jardin, soucieux d’essayer de se hisser (sans y parvenir) à la hauteur de son défunt père (un peu comme le fils Bedos, si vous voyez ce que je veux dire...), diatribe anti–masques qui m’a outré, tant elle constituait un véritable appel à la désobéissance et à la rébellion, dont le pays n’a certes pas besoin, surtout en ce moment!

Cet article était d’ailleurs susceptible de recevoir une qualification pénale et de faire l’objet de poursuites, même si ce nain de Jardin, retombé depuis dans un silence qui nous fait des vacances, ne mérite sans doute pas toute cette attention.

Cependant, le fait que Le Point l’ait admis dans ses colonnes, et lui ait donné de l’écho, m’a suffi pour annoncer à ce journal que je ne renouvellerais pas mon abonnement et me contenterais désormais de lire les contenus gratuits accessibles en ligne.

 Toujours est-il que, ce matin, j’ai pris connaissance d’un nouvel article d’un des éditorialistes, un certain Julien Damon, qui proposait de réduire de 10% les pensions de retraites pour «combler les déficits sociaux», au motif que les retraités «choyés» auraient un niveau de vie moyen supérieur à celui des actifs.

Ta «bonne idée», mon petit Damon, est foireuse et honteuse. Elle est aussi la preuve de ta myopie économique et sociale, et prouve que tu ferais mieux de te limiter aux chiens écrasés.

Première raison: «choyés», les retraités? Oublies-tu, petit Damon, les coups de rabot déjà subis par les retraites depuis des années, et leur désindexation qui fut un des points de départ du mouvement des Gilets Jaunes? Tu as décidément la mémoire bien courte, pour ne pas te rappeler qu’on a déjà tapé à de nombreuses reprises sur les retraités, dans un passé récent!

Deuxième raison: les retraités sont aussi des consommateurs, neuneu de Damon! Tu réduis leurs retraites, tu amputes leur niveau de vie, ils se replient sur eux-mêmes et tu les coupes encore davantage de la société, bref ils dépensent moins et c’est autant d’argent qui n’entre plus dans le circuit économique... Est-ce bien là un coup gagnant, alors même que le moteur de la consommation est tellement nécessaire?

Troisième raison: tu amputes les retraites, petit Damon, et ce faisant, non seulement tu prives le pays de recettes de TVA puisque les retraités consomment moins, mais tu diminues aussi mécaniquement le produit de tous les impôts et taxes (IRPP, cotisations coailes, CSG et autres...) assis sur les revenus des retraités. L’eau du tuyau d’arrosage, que tu viens de te prendre en plein museau, n’est pas trop froide, j’espère?

Quatrième raison: comme tu n’a pas hésité à l’écrire, car c’est, hélas! la triste vérité, l’épidémie de COVID a principalement frappé les personnes âgées. C’est dans ces tranches d’âge qu’on trouve le plus de décès. Tous ces décès font déjà, hélas! encore, autant de retraites en moins à payer. Ne trouves-tu pas que les retraités ont déjà assez «cotisé» comme ça?

Si véritablement la plume te démange, et que tu brûles de faire un peu de provocation, écris donc comme il serait plutôt judicieux que, sous l’égide des Nations-Unies, un mécanisme de réflexion se mette en place afin de voir comment la Chine, assise sur d’immenses réserves de change (du fric, quoi!), pourrait envisager de compenser financièrement les préjudices qu’elle a fait subir au reste des pays du monde avec ce «virus chinois» —car c’est bien là une des seules choses pour lesquelles cet autre grand neuneu qu’est Trump avait raison: ce virus était chinois, et il serait plus utile que la communauté des États s’interroge sur les manières d’en tirer les conséquences financières que la morale impose, plutôt que de songer à s’en prendre une fois de plus aux retraités, qui ont déjà payé le prix fort.

 

 

 

jeudi 19 novembre 2020

Interdit de filmer? Ou interdit de DIFFUSER sans flouter?

 Les débats concernant la loi dite sur la «sécurité globale» sont, une fois de plus, l’occasion de constater à quel point les facultés de raisonnement de la plupart de nos contemporains ont été atrophiées par la méthode globale, la télé–réalité et les réseaux sociaux.

Un des objectifs poursuivis par la loi est d'interdire de montrer le visage des policiers en intervention. Il y a plein de bonnes raisons à cela, et il a été clairement expliqué pourquoi cela n’équivaudrait à aucune espèce d’immunité. Bien.

Mais comment diable a-t-on bondi d’«interdiction de diffuser sans flouter» à «interdiction de filmer»? Ce n’est pourtant pas la même chose, loin s’en faut!

Il n’est pas interdit aux journalistes (ou à d’autres) de filmer des policiers en intervention, il est interdit de DIFFUSER CES IMAGES sans avoir, au montage, flouté les visages des policiers en question. Comment diable peut-on faire l’amalgame entre ces deux choses?

J’ai quand même du mal à m’empêcher de penser que cet amalgame n’est pas intentionnel, au moins de la part de certains. Reste à savoir quel est leur but caché...

samedi 31 octobre 2020

Les confidiots sont de retour!

 Samedi 31 octobre 2020, la France est de nouveau confinée depuis hier, face à une deuxième vague de COVID-19 virulente et meurtrière.

Arrive sur mon téléphone une notification du Monde: «Un premier jour de confinement aux airs de long dimanche morose, où ressurgissent les angoisses de mars»...

Après les covidiots («Le masque, ça sert à rien! C’est un complot de Big Pharma et du gouvernement»), voici décidément revenu le temps des confidiots...!

Par moment, on se dit qu’il leur faudrait une bonne guerre, pour comprendre enfin ce qu’est l’angoisse, la vraie, et arrêter de se regarder le nombril sous prétexte qu’on ne va plus pouvoir aller tous les jours lever le coude au bistrot pendant quelques semaines... La belle affaire!

Vraiment très angoissante, en effet, la perspective de ne plus se colleter les embouteillages matin et soir pour aller au boulot à la même heure que tout le monde, en en revenir idem; la perspective de ne plus s’entasser dans le métro ou le bus où, même sans virus (chinois ou pas), vous avez toutes les chances d’attraper quelque chose (ne fut-ce que les mauvaises odeurs du voisin); la perspective de contempler à longueur de journée les têtes de neuneus des collègues, et de subir les petites mesquineries des chefaillons... Oui, quelle angoisse, vraiment, d’être débarrassé de tout cela pour un bon mois!

Le confinement, pour ceux qui ne travaillaient pas, ne va pas changer grand-chose (surtout la version «light» qu’on nous propose cette fois, et dont on va vite s’apercevoir qu’elle ne suffit pas); et pour ceux qui travaillent, c’est une bénédiction que de pouvoir rester tranquillement à la maison à pantoufler, travailler devant son ordinateur, descendre à la cuisine se faire un thé, bref travailler d’une manière infiniment plus confortable, productive et détendue... En tous cas, c’est ce que j’ai toujours remarqué, du temps où je télétravaillais un jour par semaine.

Et en fait de dimanche morose, d’abord on est samedi, et ensuite un doux soleil d’automne a chassé brumes et nuages, et il fait un temps radieux! Ne cédons pas au pessimisme professionnel du Monde et restons réalistes: ce confinement, c’est loin d’être la fin du monde (sans jeu de mots), et ce qui m’angoisserait plutôt, moi, c’est de voir à quel niveau de médiocrité un grand quotidien national n’hésite pas à s’abaisser pour attirer un lectorat toujours plus prompt à se lamenter sur ses (bien petits) malheurs supposés...

mardi 27 octobre 2020

De plus en plus de Français écrivent mal

 Je lisais récemment un article du Point dans lequel Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris et retraité de la politique, déplorait que «le monde dans lequel arrive la jeunesse [soit] celui des réseaux sociaux, des fake news et du manque de profondeur.» Il ajoutait: «Rien n’est pire que de baigner dans la médiocrité intellectuelle et morale.»

Il a bien sûr raison, mais je soulignerai que les fake news, qu’on doit tout simplement appeler en français les fausses nouvelles, ne datent pas d’hier: sans même parler des rumeurs, qui on toujours existé (les plus grandes d’entre elles ne sont-elles pas les religions?), faut-il rappeler que les fausses nouvelles étaient déjà tellement installées dans la société, et tellement dommageables, que la grande loi sur la presse du 29 juillet 1881 instituait spécifiquement un nouveau délit de «propagation de fausses nouvelles»?

Les fausses nouvelles ne sont probablement guère plus nombreuses aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier —rapportées au nombre d’êtres humains peuplant la Terre, bien entendu: il est logique que, sur une population de, disons, 60 millions de personnes, davantage de fausses nouvelles soient inventées et diffusées que par une population de seulement 40 millions.

Ce qu’il y a , c’est que les fausses nouvelles d’hier n’avaient guère de moyens de véritablement se diffuser. Or, une fausse nouvelle que vous êtes seul à connaître parce que vous l’avez inventée est sans intérêt. Si vous ne la partagez qu’à l’intérieur de votre petite sphère personnelle, sans moyen de la disperser au-dehors (disons, parmi les personnes présentes sur un bateau de croisière sans moyen de communication avec la terre ferme et encore au large pour plusieurs semaines), ça ne va pas loin non plus, sans jeu de mots. Dans le passé, le seul moyen de diffuser une fausse nouvelle était la presse écrite, seul média «de masse» (c’était très relatif à l’époque, mais tout de même), et c’est bien pour cela que c’est dans le cadre d’une loi sur la presse qu’on s’est préoccupé de réprimer la diffusion de fausses nouvelles: parce qu’elles ne pouvaient passer que par là pour atteindre une large audience, et commencer à faire véritablement du mal.

Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux (il faudra du temps et du recul pour comprendre tout le mal qu’ils ont fait), mais aussi les blogs qui fleurissent sur Internet, les fausses nouvelles disposent des moyens techniques leur permettant de se répandre beaucoup plus vite, même si elles ont été inventées par un individu isolé. C’est pourquoi il nous semble que c’est un phénomène nouveau, ce qui n’est évidemment pas le cas: la bêtise et la malignité humaines sont, hélas! intemporelles.

Pas nouveau donc, mais simplement plus visible (en dépit du fait que les rationalistes et les scientifiques qui s’efforcent de combattre les fausses nouvelles se servent aussi des réseaux sociaux), ce phénomène est semblable à celui de l’illettrisme, qui se manifeste par les innombrables fautes d’orthographe que font un nombre considérable de personnes: plus le temps passe, plus il nous semble que «les gens» écrivent mal et parlent mal.

C’est, sans nul doute, en partie vrai. Ma génération, celle des gens qui étaient déjà au lycée quand est survenu le chaos de Mai–68 et ses suites désastreuses pour le système éducatif, a été sauvée: nous avons reçu une bonne éducation qui, même si elle était moins exigeante que celle reçue par nos propres parents (je me souviens que ma mère connaissait encore par cœur la liste de tous les rois de France, avec leurs dates de règne!), nous permettait au moins de savoir calculer de tête, faire les quatre opérations et les règles de trois sans calculette (évidemment inconnue à l’époque), et surtout écrire et parler le français correctement, y compris parmi ce qu’on appelle de nos jours «les classes défavorisées» ou «populaires».

Les enfants de cette génération ont, eux, subi de plein fouet le choc éducatif post–Mai–68 et les conséquences inévitables de la dégradation des normes éducatives; mais ce n’est que lorsque les personnes de cette génération–là, déjà endommagée, sont devenues à leur tour éducateurs, que les dégâts se sont démultipliés sur la génération  née en l’an 2000, qui écrit «sa» au lieu de «ça», qui prononce «je dji» (comme dans la téci) à la place de «je dis», et qui ne sait pas faire la liaison avec «euros» («dix heuros» au lieu de «dix z–euros»). L’on pourrait bien sûr multiplier les exemples, tant ils abondent autour de nous.

Si donc il est vrai qu’on écrit de plus en plus mal le français, il est surtout vrai que cette dégradation est plus visible, du fait que l’expression écrite est, hélas! pour les amateurs de beau français, de plus en plus présente dans nos vies (toujours ces maudits réseaux sociaux et autres blogs), et que les fautes d’orthographe nous sautent ainsi de plus en plus aux yeux. Jadis, les personnes qui écrivaient mal (souvent issues des fameuses «classes populaires» déjà évoquées) n’écrivaient pas, ou très peu, et leurs écrits n’avaient pas vocation à être largement diffusés. Tout cela a changé aujourd’hui et, tout comme les fausses nouvelles nous semblent infiniment plus nombreuses, il nous semble aussi qu’énormément plus de gens écrivent mal: c’est marginalement vrai, mais l’accroissement que nous ressentons provient surtout du fait que ces deux phénomènes sont beaucoup plus visibles. Nous y sommes inévitablement confrontés, alors qu’auparavant, ils seraient largement passés «sous le radar».

mardi 22 septembre 2020

Sarenza vous ment! Boycottez-le!

 Sarenza, vous connaissez, bien sûr? L’un des deux plus importants sites de vente de chaussures en ligne... Un site certainement digne de confiance, n’est-ce pas? Sauf que... non!

Je m’explique: courant août 2020, je commande une paire de mocassins à prix cassés, s’agissant probablement d’une fin de série, puisque peu de pointures demeurent disponibles. Je choisis un 43, car il n’y a plus que ça qui approche ma taille, qui oscille entre 42 et 43. Je paie 53,59 euros, frais d’envoi inclus.

Les chaussures arrivent, et hélas! elles sont en effet trop grandes, impossible de les conserver. Je demande le jour–même une autorisation de retour que Sarenza m’envoie très rapidement, le 20 août, avec l’étiquette habituelle à imprimer. Je dépose mon colis en point–relais, car c’est le mode le plus économique et je ne veux pas créer de surcoût au retour par rapport au mode d’envoi.

Je n’ai évidemment pas l’option de demander un échange pour du 42, puisque cette pointure n’est pas en stock.

Je vous cite un passage de l’autorisation de retour que m’a envoyé Sarenza: “Vous serez intégralement remboursé(e) des sommes versées dès réception et vérification du retour de vos articles”. C’est bien ce que j’attendais: j’avais pris soin de vérifier, avant de commander, qu’il était possible de retourner sans aucun frais pour une erreur de pointure, car c’est quelque chose qui arrive couramment quand on achète des chaussures en ligne.

Le 27 août 2020, je reçois mon remboursement... mais là, il y a quelque chose qui cloche: on me rembourse seulement 47,60 euros, il “manque” donc près de 6 euros, 5,99 euros exactement.

J’écris immédiatement au Service Clients, qui me répondra paisiblement, le 31 août: “les frais de port restent à la charge du client en cas de retour complet ou partiel de la commande, comme indiqué dans nos CGV.”.

Étant moi-même juriste, je relis avec soin les fameuses conditions générales de vente (“CGV”). Non seulement ce que Sarenza vient de m’écrire n’est mentionné nulle part, mais encore ces CGV précisent–elles explicitement le contraire, au paragraphe “Combien me coûte le retour d’un article?”: LE RETOUR EST TOTALEMENT GRATUIT. VOUS N'AVEZ RIEN À PAYER.

Je demanderai vainement au Service Clients de Sarenza à quel endroit précis de leurs CGV il est dit que le client doit payer les frais de retour: on ne daignera pas me répondre.

J’en suis maintenant au stade de la mise en demeure par lettre recommandée avec A.R. J’ai également écrit au magazine “60” et je m’apprête à saisir les autorités compétentes. Vous aurez compris que ce n’est pas une question de montant, mais de principe: aucun consommateur n’aime être pris pour un imbécile, ni pour une vache à lait.

En conclusion: Sarenza vous ment quand ils affirment que retourner une paire de chaussures est entièrement gratuit. En violation flagrante de leurs propres CGV, ils retiennent les frais de retour. Sachez–le et allez faire votre shopping ailleurs!

samedi 15 août 2020

At last: the end of the Ebay–Paypal two–step!

 Ebay and Paypal walk hand in hand, we all know this. They have the same ultimate parent company. That is the reason why they send business to each other as often as possible.

One of the nastiest ways they used to do that was by making it mandatory, when selling something on Ebay, to list Paypal among the possible ways to settle the price of the object.

Why was it nasty? Because, on top of the seller’s commission you had to pay to Ebay (which, in the principle, is normal), the seller ALSO had to pay a commission to Paypal, even though Paypal rendered absolutely no service whatsoever to the seller.

On the contrary: Paypal rendered a service to THE BUYER, by making it possible to get reimbursed if anything went wrong  with the purchase. That was (and still is) indeed a great service, and certainly worthy of a commission... IF PAID BY THE BUYER, who benefited, and not by the seller!

Something serious must have happened (most likely a lawsuit endly badly for Ebay/Paypal), because I have learned today that it is no longer mandatory to include Paypal among the means to settle the price for an Ebay auction or sale.

That is great news for all sellers! At last, that utterly unfair one–two punching sequence no one could do anything about has ended.

Of course, I paid the price for this bit of news, and I paid twice and dearly: first, I may have to purchase a lens by paying by ordinary bank transfer, even though I am not at all protected as a buyer, because I can no longer argue that the seller’s terms contradict Ebay’s rules. And second because I have just received a first bid on a big and costly lens I am selling, and I have just found that the existence of a bid prevents me from modifying the terms of payment for that object. In other words, I will still have to pay Paypal’s commission on that one...!

At least, I have modified all my other Ebay sales, and I encourage you to do the same right away.