Miss Numérique, c’est fini !

J’ai été pendant plusieurs années un client assez fidèle de Miss Numérique, ce revendeur de produits techniques installé en Lorraine. J’y achetais essentiellement du matériel photo, et au fil des ans, j’y ai sans nul doute dépensé plusieurs milliers d’euros. Le service était correct, les prix aussi, et jusqu’à présent je n’avais eu aucune raison de leur retourner le moindre produit.

C’est dire que mon «profil client» chez eux doit être excellent.

Il y a quelques jours, je vois sur Internet quelqu’un vanter les mérites d'un petit flash, le Godox TT350 pour Nikon. Je l’achète chez Miss Numérique. Las! ce petit flash, par ailleurs très sympa, est visiblement incompatible avec mon déclencheur radio Phottix Odin II, en tous cas c’est ce que je constate après avoir tout essayé pour qu’ils «se parlent», sans succès.

Or, je n’utilise quasiment jamais de flash sur un boîtier-photo, car je trouve déplaisant l’éclairage frontal ainsi généré —et si d’aventure je voulais le faire, j’ai un flash Nikon SB-900 qui ferait bien mieux le boulot qu’un petit Godox. Donc, l’utilisation en mode dit «flash déporté» est impérative pour moi: il faut que je puisse brancher l'émetteur Phottix Odin II sur mon boîtier (Nikon D850 ou Z7), que je puisse brancher le flash sur le récepteur Odin II, et que je puisse ainsi, non seulement déclencher le flash à distance par radio, mais encore le régler également à distance, afin d’éviter des allers-et-retours entre le boîtier et le flash déporté.

Rien à faire avec ce petit Godox: les deux marques hongkongaises sont incompatibles. Je me résous donc à le retourner.

C’est alors que je découvre, à ma grande stupeur, que Miss Numérique prétend me faire supporter les frais de retour...! Je n’en crois pas mes yeux, mais pourtant, en lisant et relisant leur politique commerciale, il n’y a, hélas! pas de doute: je vais devoir remplir un formulaire Colissimo et affranchir à mes frais, là où Amazon, non seulement ne me fait rien payer, mais en plus me fournit une étiquette-retour toute préparée que je n'ai plus qu’à imprimer!

Je passe sur le fait qu’il me faut, en plus, écrire un numéro de retour de manière bien visible sur le paquet, et communiquer avec le service Clients de Miss Numérique via une interface sur leur site qui ne permet pas de garder trace du message envoyé, alors qu’avec Amazon, il suffit de répondre au mail qu'ils envoient...

Décidément, je constate une nouvelle fois qu’Amazon est clairement en avance sur tous ses concurrents... Pas étonnant qu’il les bouffe tout crus. Et je n’ai toujours pas la moindre action chez eux, je m’empresse de le préciser.

Pour moi, Miss Numérique, c’est fini: si je dois en passer par ces procédures d’un autre âge pour renvoyer un produit, je préfère aller acheter ailleurs. Et je vous encourage à faire de même, cette politique me paraissant, de nos jours, inacceptable.

Il faut le voir pour le croire...!

J'ai commandé hier, pour un coût de plusieurs milliers d'euros (dommage d'ailleurs que cela n'ait pas été pour, disons, 600 euros, car j'aurais pu vous le prononcer sans faire la liaison, vous savez: six cents h-euros... comme tout le monde, quoi!), un appareil-photo à un vendeur de la fameuse “place de marché” (odieux néologisme!) de la FNAC, la société Infinity Pro.

Infinity Bêtise serait plus approprié.

L'appareil en question était en stock, cela va de soi, sinon je ne l'aurais pas commandé.

Je passe sur le fait qu'avant de passer commande, j'ai posé trois questions précises et simples sans obtenir les réponses que ces questions appelaient... et aujourd'hui, je reçois un mail m'annonçant... accrochez-vous bien... vous êtes assis?... m'annonçant que ma commande a été acceptée!

Si, je vous le jure ! Regardez:

Quel soulagement n'ai-je pas éprouvé en apprenant cette exaltante nouvelle! Pensez un peu: ma commande aurait pu être refusée! Ben si, quoi... D'accord, l'objet était en stock, comme je l'ai précisé. Mais le vendeur aurait pu, je ne sais pas, moi, faire la mauvaise tête, ne ps avoir entendu le réveil, s'être disputé avec sa petite amie... Autrement dit, il y avait des dizaines de raisons pour lesquelles il aurait pu refuser de me vendre ce que je voulais acheter.

Comment? Que dites-vous, au fond de la classe? Le refus de vente est illégal? Eh bien, dites-moi, vous, vous êtes au taquet, hein! Vous donnez tout, mais vous ne lâchez rien! Joli tour de force.

Décidément, la neuneuserie généralisée gagne du terrain, comme on peut le voir tous les jours au volant, devant la TV, ou en faisant nos courses (à l'image de ce haïssable “Je vous laisse insérer votre carte...” scripté par tous les formateurs de France et de Navarre, formule standard répétée à l'envi par tous les vendeurs et toutes les vendeuses de tout). Et Infinity Pro Neuneu figure en bonne place parmi ce valeureux contingent.

“Votre commande a été acceptée”...! Celle-là, elle va me faire rigoler pendant quelques jours...