vendredi 23 février 2018

Cloud Adobe : j’ai craqué !



Eh oui! Après plusieurs années de résistance, j’ai craqué. Je viens de m’abonner au Creative Cloud Photo d’Adobe, schéma que je considère toujours comme de l’extorsion de fonds, et qui a décuplé les profits d’Adobe depuis qu’il existe.

Mais aussi, que voulez-vous? si seulement les autres éditeurs proposaient des alternatives vraiment crédibles, nous n’hésiterions pas à les rejoindre… mais je dois dire, à mon grand regret, et en dépit de tout ce que l’on peut lire çà et là (et que j’ai lu aussi), que ce n’est pas le cas.

Pourtant, j’ai tenté de résister, j’ai fait tout ce que j’ai pu : d’abord, j’ai conservé mon vieux Photoshop (version CS 5.1) pendant des années. Il fait, et fait encore, substantiellement tout ce dont j’ai besoin en tant que photographe. Ensuite, lorsqu’il n’a plus été capable de développer les fichiers RAW de mes appareils récents, je suis passé sur Lightroom: encore un nouveau logiciel à appendre, oui, mais cela valait la peine puisqu’au moins celui-là, Adobe nous promettait qu’il serait toujours disponible en version standalone, juré-craché, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer.

Devinez quoi? Pas besoin de leur retenir une place au Paradis!

Car bien sûr, cette promesse-là, elle aussi, n’engageait que les gogos (comme moi) qui y ont cru : Lightroom, comme les autres applications Adobe, ne sera bientôt plus disponible que sur abonnement, passée l’actuelle version 6.11 ou 6.12 qu’on nous a octroyée comme si on nous faisait une grâce.

Face à cette tromperie bien digne de nos politiciens, j’ai décidé de passer à la concurrence, et j’ai acheté une licence (à vie, celle-là) du logiciel Affinity Photo de l’éditeur britannique Sérif, logiciel qui, à en croire les éloges qu’on lui tressait sur le web, faisait tout ce que fait Lightroom, et tout ce que fait Photoshop, ou peu s’en fallait.

J’y ai cru, et même si Affinity Photo est un très bon produit, j’ai été déçu. Il lui manque la maturité, les petits côtés astucieux et pratiques que seules des années de développement permettent d’offrir. Ce sera un concurrent sérieux dans l’avenir, si les développeurs continuent sur leur belle lancée, mais pour le moment, ce n’est tout de même pas la même chose que Lightroom et Photoshop.

Je ne donnerai que deux exemples qui me viennent à l’esprit: lorsque vous entrez dans le module logiciel qui permet de redresser des verticales convergentes, ou de corriger de la distorsion, Ligthroom comme Photoshop affiche immédiatement une grille de guides verticaux et horizontaux, afin de vous fournir des repères visuels indispensables. Affinity, non, même pas en option. Et lorsque vous développez un fichier RAW qui fait partie d’une série, il vous arrive de vouloir appliquer à toutes les photos de la série les mêmes réglages que ceux que vous venez d’utiliser pour la première. Lightroom fait cela très bien, Affinity ne le permet pas.

J’ai tenté de «recopier» dans Affinity les réglages et les raccourcis clavier que j’utilisais dans Photoshop, et je dois dire que, dans une large mesure, j’y suis arrivé. Mais il en manquait quand même certains, et la fluidité des algorithmes, la progressivité des traitements, me semblait nettement en dessous de ce que permettent les logiciels d’Adobe. Pour tout dire, j’étais moins satisfait, au bout de deux mois d’utilisation, de la qualité des images obtenues.

C’est pourquoi, à ma grande honte, j’ai craqué ce matin et téléchargé les versions Creative Cloud de Lightroom et de Photoshop, bien que j’avais juré que jamais je ne céderais à cet odieux chantage de l’abonnement.

Cette promesse-là aussi n’engageait que ceux qui y ont cru, il faut croire…

Et voilà...! Je ne peux pas dire que je suis ravi...



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